Loire, l’hommage nostalgique d’Etienne Davodeau au fleuve

Après Le droit du sol (2021), Étienne Davodeau poursuit sa réflexion sur l’environnement avec Loire, à qui il rend un bel hommage graphique.

Loire d’Etienne Davodeau © Futuropolis

A la manière de Lulu femme nue (2008-2010), Etienne Davodeau dresse, dans Loire, le portrait d’une femme singulière et à travers elle celui du fleuve et de ses alentours. La débarrassant de son article (la) dans le titre de l’album, il l’humanise et en fait un personnage à part entière : l’héroïne de son récit éponyme. Il lui consacre de pleines plages muettes empreintes de nostalgie qui parlent d’elles-mêmes ! Dans cette fiction, Louis, alter égo de l’auteur, part retrouver Agathe, son ancienne compagne, après avoir reçu une invitation mystérieuse. Sur le chemin, le quinquagénaire s’arrête et profite de ses retrouvailles avec le fleuve, le temps d’une baignade… comme à la belle époque. Sauf que les temps ont changé. Le cours d’eau n’est plus aussi accueillant et Agathe est morte. Mais avant de décéder, elle a décidé de réunir ses anciens amant(e)s dans sa demeure, située au bord de la Loire, pour les rappeler à leurs meilleurs souvenirs. La Loire, Etienne Davodeau la connaît bien, il vit juste à côté, mais à part dans le titre, il ne la nomme jamais dans le récit, bien qu’elle soit omniprésente et finalement le sujet de cet album poétique et engagé sur le plan écologique. 

Note 3/5. Loire – Scénario et dessin : Etienne Davodeau – Pages : 104 – Prix 19 € – Editeur : Futuropolis