6.58: Manifesto : Andrea Peña questionne notre rapport aux machines et au paraître

Andrea Peña dévoile pour la première fois en France, sur la scène du Carreau du temple, 6.58: Manifesto, un show puissant et hypnotisant !

6.58: Manifesto · Andrea Peña

Originaire de Colombie, Andrea Peña présente sur la scène du Carreau du temple 6.58: Manifesto, un triptyque chorégraphique qui mêle art plastique, musique électronique et danse contemporaine. Imaginée en 2018, cette œuvre transdisciplinaire questionne l’influence croissante de la technologie sur nos personnalités. A l’heure de l’émergence de l’I.A., qui sommes-nous ? Renions-nous notre identité au profit de représentations formatées par des algorithmes ? Nos désirs sont-ils encore authentiques ? Dans son manifeste, Andrea Peña met en scène six danseurs, soit six robots, sur le chemin de l’humanisation. Ainsi, leurs mécaniques corporelles s’expriment le temps d’une rave, d’une valse et d’une danse de la séduction. Après un échauffement rigoureux et autoritaire, un brin long, orchestré par une voix synthétique qui impose sa cadence en crescendo, 6.58: Manifesto nous happe, notamment grâce à la musique industrielle et répétitive de Marc Bartissol (dull), interrompue par la soprano Rebecca Gray, et un casting hors pair ! Virtuoses et charismatiques, les interprètes, pour certains au corps sculptural, incarnent avec subtilité cette métamorphose du robot en humain et vice-versa : troublante et envoûtante !

6.58: Manifesto au Carreau du temple, à Paris, jusqu’au 25 avril 2024. Chorégraphie : Andrea Peña – Interprètes : Nicholas Bellefleur, Gabrielle Kachan, Jean-Benoit Labrecque, Rebecca Margolick, Jontae McCrory, Frédérique Rodier – Soprano : Rebecca Gray – Lumière : Hugo Dalphond – Son : Marc Bartissol (dull) .