Paris l’été, c’est parti ! Après que le CCN Ballet de Lorraine et Maud le Pladec aient investi la Cour Lefuel du Musée du Louvre, et avant que les danseurs de Fuck Me se dénudent sur la scène du Lycée Jacques Decour, le chorégraphe israélien Rami Be’er et la Kibbutz Contemporary Dance Company y ont rayonné, le temps d’Asylum : un ballet habité et énergisant !
La Kibbutz Contemporary Dance Company a été fondée en 1973 par Yehudit Arnon (1926-2013), une rescapée des camps de concentration originaire de Komárno, actuellement située en Slovaquie. Après avoir immigré en Israël, la danseuse a installé sa troupe dans le Kibboutz Ga’aton, niché dans l’ouest de la Galilée. Disciple de l’artiste, Rami Be’er en reprend le flambeau en 1996 et présente aujourd’hui le mystérieux et engagé Asylum, dont le chorégraphe ne donne aucune clés de compréhension. Peu importe, l’énergie est là. Il y est question d’asile et de réfugiés : des sujets brûlants. Face aux hurlements autoritaires d’un homme qui s’époumone dans un mégaphone, une horde de danseurs s’exécute, parfois à l’unisson et avec flamboyance ! A d’autres moments, des duos s’extirpent du groupe, le temps de prestations inégales mais parfois fascinantes. Porté par un jeu de lumière riche et précis et une musique électro envoûtante, Asylum regorge d’inventivité de mouvements : une articulation des corps singulière, des défilés à contre-courant d’un bout à l’autre de la scène ou des ensembles grandioses. Une chorégraphie poignante et nerveuse !
Asylym de Rami Be’er avec la Kibbutz Contemporary Dance Company.
A voir aussi au Festival Paris l’été :
Fuck Me – Marina Otero du 19 au 22 juillet 2023
Mes parents – Mohamed El Khatib du 18 au 20 juillet 2023
Tout le programme à découvrir sur le site officiel : www.parislete.fr