Est-ce qu’une exposition sur Napoléon est bienvenue ? La réponse est oui, d’autant que celle qui lui est consacrée à la Grande Halle de la Villette n’a pas fait l’impasse sur son côté obscure.
A l’occasion du bicentenaire de la mort du conquérant, doit-on rejuger Napoléon ? Telle n’est pas la question ! Il fait partie de notre histoire mais une petite mise à jour s’impose, ce que fait très bien l’exposition Napoléon à la Grande Halle de La Villette. A l’aide d’écrans géants, de peintures grands formats et d’objets parfois imposants, elle met en scène l’invraisemblable destin romanesque d’un personnage complexe admiré et controversé.
Du Trône de l’empereur Napoléon 1er au tableau emblématique de Jacques-Louis David « Bonaparte, Premier consul, franchissant le Grand-Saint-Bernard, le 20 mai 1800 » (1802), en passant par le rétablissement de l’esclavage en 1802, la reconstitution d’un bivouac et une analyse vidéo monumentale du « Le sacre de Napoléon » (1807) de Jacques-Louis David, l’exposition est impartiale et complète. Difficile d’en faire le tour en quelques lignes, nous avons préféré vous dévoiler trois éléments incontournables.
Bonaparte au pont d’Arcole : une image de communication
En 1797, un artiste prometteur, Antoine-Jean Gros, termine, après plusieurs études validées par le principal intéressé, le premier portrait officiel du général Bonaparte qui servira d’outil de communication, voire de propagande. Bonaparte y apparaît héroïque alors que cette bataille, dont les français sont certes sortis victorieux, a failli lui coûter la vie. Sur ce pont italien, il a été repoussé et a fini sa course dans l’eau où il a été repêché. Nettement moins glorieux !
Le premier Code civil des Français
Napoléon accède au pouvoir après le coup d’État du 18 brumaire (du 9 au 10 novembre 1799) et devient Premier Consul. A ce titre, il est favorable à un rassemblement et à un retour au fondement de l’égalitarisme républicain. A travers lui, le Consulat fonde la France moderne et crée la Banque de France, le corps préfectoral, la légion d’honneur, des lycées, le Conseil d’état et surtout le premier Code civil. Ce n’est pas rien !
La puissance et l’envergure des batailles
L’exposition Napoléon ne fait l’impasse sur aucune des grandes batailles que le chef de guerre a menées et met sur un pied d’égalité les victoires et les défaites historiques, à travers quelques animations graphiques limpides et toiles monumentales. Celle des « Batailles des Pyramides, 21 juillet 1798 » de Louis-François Lejeune est peut-être photographiquement parlant la plus spectaculaire.
Informations pratiques : http://www.expo-napoleon.fr
