Le Musée de Montmartre remet dans la lumière Charles Camoin (Marseille 1879-Paris 1965), en lui consacrant une exposition incontournable « Charles Camoin, un fauve en liberté ».

Figure méconnue du fauvisme, Charles Camoin disait : « En tant que coloriste, j’ai toujours été et suis encore un fauve en liberté ». Le Musée de Montmartre renferme quelques-unes de ses plus belles peintures, le temps de l’exposition « Charles Camoin, un fauve en liberté ». 

Charles CAMOIN
Lola sur la terrasse, 1920
Huile sur toile, 33 x 41 cm
collection particulière
© Archives Camoin (tous droits réservés) ADAGP, Paris 2022

Ayant pourtant vécu toute sa vie à Paris et Montmartre, qui l’ont considérablement inspiré, Charles Camoin, à travers son œuvre, nous fait voyager principalement dans Sud de la France, jusqu’aux rives de la Méditerranée sur l’Île-de-beauté, via notamment ses « Deux Pins dans les calanques de Piana » (Corse, 1910). Pas vraiment un hasard, l’artiste né à Marseille dans une famille de peintres décorateurs, en 1879. Mais, il va aussi trouver l’inspiration jusqu’à Londres, en Espagne, voire à Tanger en compagnie de Matisse (1912-1913). Ses œuvres font le tour du monde, de Moscou à New York. Ses sujets sont assez classiques, portraits, paysages ou natures mortes, mais l’artiste se distingue par un coup de pinceau vif et épais puis par un traitement de la couleur particulier qui fait de lui un fauvisme libre. En 1904, il immortalise rapidement son ami proche Albert Marquet dans une toile qui évoque l’ « Homme assis » de Cézanne, plus tard les soldats de la guerre 14-18 à laquelle il participe, « La Saltimbanque au repos » nue et sexe fièrement exposé, ou encore « Les Baigneuses », sur lesquelles il revient à la fin de sa vie. A 81 ans, Camoin effectue une relecture de cette série entreprise dès 1912 et dont six versions sont exécutées de 1962 à 1964. Trois tableaux dont « Les Grandes Baigneuses » (1963 – Collection particulière) sont présents dans cette exposition rafraîchissante, constitués de quelques chefs-d’œuvres dont « La Belle endormie » (1904) ou « Lola sur la terrasse » (1920). Incontournable !

Charles CAMOIN
La Saltimbanque au repos, 1905 Huile sur carton, 65 x 81 cm
Musée d’Art Moderne de Paris
© RMN–Grand Palais (Agence Bulloz) ADAGP, Paris 2022

Charles Camoin, un fauve en liberté au Musée de Montmartre jusqu’au 11 septembre 2022.
Informations pratiques : http://www.museedemontmartre.fr

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