Dans « Les Pizzlys », Jérémie Moreau nous emmène en Alaska. Un beau et naturel discours sur l’écologie loin de toute démagogie !
Fauve d’or 2018 pour « La Saga de Grimr », Jérémie Moreau est en passe de devenir un des auteurs les plus passionnants et importants de sa génération, preuve en est avec « Les Pizzlys », un retour à la terre poétique !
Au volant de sa BMW, Nathan sillonne Paris jour et nuit, dans quel but ? Celui d’avoir les moyens de s’occuper de son frère et de sa soeur, suite à la disparition de leur mère. Mais une autre issue est possible, elle s’appelle l’Alaska ou plus exactement Annie. A la limite du burn out, le jeune homme la transporte à l’aéroport. La vielle femme aurait dû rentrer chez elle, s’ils n’avaient pas eu un accident. Confus, Nathan décide de l’héberger ! Découvrant son chaos intérieur, Annie lui propose à son tour une nouvelle vie, à eux trois, loin du capharnaüm parisien, des réseaux sociaux, des GPS, des consoles de jeux vidéo… en Alaska ! Commence alors pour ces trois citadins, une immersion totale au sein de la nature, qui leur réserve autant de bonnes que de mauvaises surprises. Jérémie Moreau n’en fait pas l’apologie, mais nos héros ne peuvent que constater son chamboulement ! Le titre y fait référence. Les ours polaires, quittant leur habitat du fait du dérèglement climatique, croisent la route des grizzlis… donnant naissance aux pizzlys, une nouvelle race ! Humaniste et poétique, « Les Pizzlys » est aussi un ouvrage graphique sublime, dans la lignée des estampes japonaises. Un grand livre !
Les Pizzlys – Scénario et dessin : Jérémie Moreau – Pages : 200 – Prix : 29,95 € – Editeur : Delcourt Mirages
