Avec une troisième partie sur la perte de l’innocence, Émile Bravo poursuit son Spirou « L’espoir malgré tout », une quadrilogie qui s’annonce déjà comme un classique du 9ème art.
Avant d’attaquer le troisième tome de Spirou « L’espoir malgré tout », n’hésitez pas à vous replonger dans les précédents albums car il en est la suite directe. Rappelez-vous ! Notre héros était parti à la rescousse de Suzanne et P’tit Louis, un mioche savoureusement impertinent et particulièrement attachant. Les deux enfants avaient été embarqués dans un train de déportation. Parfaitement équilibrée, cette série tragi-comique, et ce tome en particulier, ne fait pas l’impasse sur les horreurs de la Seconde Guerre Mondiale et la traque des juifs. Partagé entre l’univers des enfants et des adultes qu’il côtoie, Spirou perd son innocence au fil des évènements et des rencontres féminines. Embarqué malgré lui dans la résistance, l’adolescent ingénu, humaniste et toujours prêt à aider son prochain, est confronté à la triste réalité, et notamment celle de devoir tuer. Mais la magie, d’Émile Bravo, est toujours là. Pour aider un ami peintre juif, il achète sur le marché une toile vierge que Magritte, telle une fée, monnaye pour lui. Rythmé par des bulles piquantes et pleines d’esprit, ce troisième volet ne manque pas de fantaisie. Vivement la suite.

Spirou « L’Espoir malgré tout », Troisième partie