Peintre autrichien particulièrement engagé, Oskar Kokoschka investit le Musée d’Art Moderne le temps de « Oskar Kokoschka – Un fauve à Vienne », une exposition monumentale nécessaire qui montre parfaitement l’évolution de son style parfois déroutant !

« Oskar Kokoschka – Un fauve à Vienne » est sans conteste une rétrospective grandiose et nécessaire, mais elle ne nous a séduit qu’à moitié, peu convaincus par son style impressionniste caricatural mais courageusement engagé très tôt contre le fascisme, dès l’arrivée d’Hitler au pouvoir. Pour cela, toute cette partie de son œuvre mérite d’être découverte mais nous avons été davantage touchés par ses années à Dresde.

Déclaré inapte au service militaire après deux blessures et soufrant d’une grande dépression, il s’y retrouve pour y être soigné. Inquiet de l’instabilité du climat politique, des explosions révolutionnaires comme de leurs sanglantes répressions, il souhaite dissocier l’art du conflit. Il dénonce notamment l’endommagement d’une toile de Rubens lors d’affrontements mais s’attire la foudre des dadaïstes. C’est pourtant durant cette période qu’il peint « Hans Mardesteig et Carl Georg Heise » (1919). L’historien de l’art Carl Georg Heise demande à l’artiste de tirer le portait de son compagnon, le typographe Hans Mardesteig, mais occupé par la réalisation de l’oeuvre allégorique « Le Pouvoir de la musique » (1918-1920) (présenté également dans l’exposition), il refuse dans un premier temp pour finalement leur proposer de les peindre ensemble. Pour cela, il s’inspire des diptyques flamands représentant les couples mariés. Pour chacun, il choisit une couleur définissant leur personnalité, le bleu clair pour Hans Mardesteig et le vert vif pour Carl Georg Heise. Cette double toile illustre parfaitement le style singulier des années 1910-1930 d’Oskar Kokoschka fait le couleurs vives et de traits épais créant des personnages presque difformes et caricaturaux mais troublants!
Oskar Kokoschka – Un fauve à Vienne au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 12 février 2023.
Découvrez, ci-dessous, notre balade photographique dans l’exposition, bonne visite !






















