Du pliage aux nœuds, focus sur Simon Hantaï à qui la Fondation Louis Vuitton consacre une rétrospective monumentale

Artiste français d’origine hongroise, Simon Hantaï investit la Fondation Louis Vuitton, le temps d’une rétrospective monumentale, colorée et nécessaire : « Simon Hantaï (1922-2008) – L’exposition du centenaire ».

Vue de l’exposition Simon Hataï à la Fondation Louis Vuitton © Benoit Gaboriaud

Répartie sur trois niveaux et une surface de 2700 m2, « Simon Hantaï (1922-2008) – L’exposition du centenaire » rassemble environ 150 œuvres de l’artiste, pour la plupart des grands formats réalisés dans les années 1957-2004. Qu’est-ce qui fait la particularité de son travail ?

Vue de l’exposition Simon Hataï à la Fondation Louis Vuitton © Benoit Gaboriaud

D’origine hongroise et après avoir étudié à l’académie des beaux-arts de Budapest, Simon Hantaï s’oppose en mars 1944 à l’invasion nazie. Il est arrêté mais parvient à s’évader. Après un périple en Italie, il s’installe à Paris en 1948 et y réalise l’ensemble de son œuvre. En 1953, André Breton le découvre et lui organise sa première exposition parisienne à la galerie « A l’Etoile scellée ». Ses influences, comme le montre très bien la Fondation Louis Vuitton, vont de Henri Matisse à Jackson Pollock. 

Vue de l’exposition Simon Hataï à la Fondation Louis Vuitton © Benoit Gaboriaud

La grande majeure partie de son œuvre singulière repose sur le pliage. Il expérimente différentes façons à partir de toiles, vierges ou éclaboussées de peinture, pliées ou froissées plusieurs fois puis maculées de couleurs ou de blanc. En résulte, des peintures monochromes ou multicolores symboliques, surréalistes et complexes mais surtout empreintes de poésie. Chacun peut y voir ce qu’il veut : un envol d’oiseaux, un buste drapé, un champ de fleurs. A partir de 1972, il approfondit sa démarche et se lance dans une série de Tabulas, du latin table, évoquant le tablier de sa mère. Après avoir fait des nœuds avec la toile et l’avoir recouverte de peinture, il la déplie dévoilant ainsi des carrés ou rectangles de couleurs. Suivront des dérivés de ses techniques singulières et emblématiques de son travail.

Vue de l’exposition Simon Hataï à la Fondation Louis Vuitton © Benoit Gaboriaud

Contemplatif, la rétrospective très aérée « Simon Hantaï (1922-2008) – L’exposition du centenaire » met en dialogue une démarche intellectuelle complexe et une œuvre poétique envoûtante.

Vue de l’exposition Simon Hataï à la Fondation Louis Vuitton © Benoit Gaboriaud

Simon Hantaï – L’exposition du centenaire à la Fondation Louis Vuitton jusqu’au 29 août 2022
Informations pratiques : www.fondationlouisvuitton.fr