En lui consacrant une rétrospective riche et monumentale, « Toyen, l’écart absolu », le Musée d’Art Moderne de Paris met ses projecteurs sur une artiste majeure du surréalisme. La meilleure exposition du moment !

Il faut le reconnaître, Toyen (1902 -1980) est assez mal connue du grand public. Grâce à « Toyen, l’écart absolu », le Musée d’Art Moderne remet les pendules à l’heure. Bien que surréaliste, son œuvre poétique et colorée à toutes les chances de susciter un bel engouement.

Marie Čermínová dite Toyen (qui signifie citoyen en français) est née à Prague en 1902, elle crée à seulement 18 ans le groupe anarchiste Devětsil puis se lie d’amitié avec l’artiste surréaliste Jindřich Štyrský. Ils débarquent à Paris en 1925 et y développent un nouveau style qu’ils baptisent « l’artificialisme » et qui préfigure « l’abstraction lyrique » des années 50. Mais son intérêt pour l’érotisme, rapproche la peintre du surréalisme. Dans les années 30, en fréquentant Paul Eluard et André Breton, elle en devient une icône. Après la seconde guerre mondiale, refusant le totalitarisme qui s’installe en Tchécoslovaquie, elle s’installe définitivement dans la ville lumière avec le jeune poète juif Jindřich Heisler qu’elle a protégé durant tout le conflit. Elle y meurt en 1980, laissant derrière elle une œuvre passionnante et poétique aussi accessible que complexe. Singulière en tout, Toyen n’aura cessé d’explorer la nuit amoureuse à travers ce qui lie désir et représentation.
Exposition Toyen, l’écart absolu au Musée d’Art Moderne de Paris jusqu’au 24 juillet 2022.
Informations pratiques : http://www.mam.paris.fr







