Figure de l’« artiste maudit », Chaïm Soutine a inspiré un grand nombre de peintres d’après-guerre dont Willem de Kooning. Le musée de l’Orangerie les réunit le temps de l’exposition « Chaïm Soutine / Willem de Kooning, la peinture incarnée ».

Paris, Centre Pompidou – Musée national d’art moderne – Centre de création industrielle
Huile sur toile – 98 x 80,50 cm
Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Philippe Migeat
Le peintre d’origine russe (actuelle Biélorussie), Chaïm Soutine (1893-19’3) a paradoxalement été particulièrement visible aux Etats-Unis de 1930 à 1950, à la veille de la guerre froide. Il faut souligner que l’artiste était issu de l’Ecole de Paris. De l’autre côte de l’Atlantique, le peintre né à Rotterdam puis naturalisé américain Willem de Kooning (1904-1997) le découvre dès les années 30 puis en 1950 à New York au Museum of Modern Art. Au même moment, il entame le chantier pictural des fameuses « Woman ». Entre figuration et abstraction, elles lui confèrent un style expressionnisme singulier très largement inspiré par l’œuvre de Soutine qui conjugue l’histoire de l’art et une vision informelle. A travers une cinquantaine d’œuvres, « Chaïm Soutine / Willem de Kooning, la peinture incarnée » met en dialogue des toiles des deux artistes et nous montre comment Soutine fut le héraut de l’expressionnisme abstrait américain dont Willem de Kooning en est le précurseur.
Chaïm Soutine / Willem de Kooning, la peinture incarnée au Musée de l’orangerie jusqu’au 10 janvier 2022
Informations pratiques : http://www.musee-orangerie.fr





