Pour sa première Biennale d’Art et de Culture, baptisée « Une 5ème Saison », la ville d’Aix-en-Provence s’enflamme, au sens propre comme au figuré, grâce à la Compagnie Carabosse et son show inaugural « Aix 100 Flammes ». Retour sur le week-end inaugural !

La Compagnie Carabosse a ouvert le bal culturel qui a pour salle toute la ville d’Aix-en-Provence, à l’occasion de la saison automnale de la Biennale d’Art et de Culture qui dure jusqu’au 9 octobre 2022. Nous y étions pour l’inauguration. Ce soir-là, à la tombée de la nuit, la cité s’est éteinte quelques secondes avant de s’enflammer littéralement. Du Théâtre du Jeu de Paume au Grand Théâtre de Provence en passant par le très animé cours Mirabeau, la Compagnie Carabosse a magnifié le patrimoine architecturale de la ville en l’éclairant à « la flamme », grâce à des milliers de pots de feu installés tout au long du parcours sous des formes diverses : bonhommes marcheurs, lanternes, sphères… Le clou du spectacle avait lieu au niveau de la Fontaine de la Rotonde au sommet de laquelle était suspendu, à plusieurs dizaines de mètres au-dessus du sol, un gigantesque lustre. De quoi faire monter la température de toute la ville qui ne manquait pas de chaleur humaine !

Cette Biennale ne s’articule pas autour d’un thème particulier, elle met les artistes en lumière, tout simplement. Plasticiens, peintres, perfomeurs, danseurs, dessinateurs, musiciens… investissent la ville, comme un terrain de jeu. L’artiste britannique Luke Jerram nous offre, tout simplement, la Lune dans l’église de la Madeleine. Réalisée à partir d’images de la NASA, son installation poétique « Museum of the moon » place le visiteur en orbite autour de cet astre dont chaque centimètre représente en réalité 5 kilomètres !

La Chapelle Venel, reconvertie un temps en imprimerie, accueille, elle, une exposition collective proposée par Lab Gamerz. La scénographie fait le point sur notre époque dominée par le marketing et Internet, et permet de nous interroger : « Comment renouer avec les enjeux d’émancipation, d’expérimentation, de partage de connaissances et de savoir, que promettait l’avènement du réseau ? ». Vaste question !

La Biennale d’Art et de Culture investit aussi les institutions comme le magnifique musée Granet et sa collection constituée notamment de Picasso, l’Hôtel de Caumont Centre d’Art qui plongera le visiteur dans l’intimité d’Yves Klein à partir du 28 octobre 2022, le Pavillon Noir, qui devant son parvis, proposait un best-of intense des spectacles de Preljocaj, via le G.U.I.D. (Groupe Urbain d’Intervention Dansée), ou encore le Musée du Pavillon de Vendôme qui présente « Ce qu’on ne peut pas dire », une exposition aussi gore que poétique de la photographe plasticienne Carolle Bénitah. L’artiste d’origine marocaine crée, à partir d’archives familiales ou anonymes, des albums imaginaires dans lesquels elle déconstruit, avec une douce violence, le mythe de la famille idéale. Saisissant !

La Biennale d’Art et de Culture est aussi l’occasion de (re)découvrir la ville et la région d’Aix-en-Provence qui ont tant séduit le peintre Cézanne et qui vivent au rythme de l’art sous toutes ses formes !

Une 5ème saison – Biennale d’Art et de Culture d’Aix-en-Provence jusqu’au 9 octobre 2022.
Informations pratiques : www.aixenprovencetourism.com/agenda-des-evenements/une-5eme-saison-biennale-dart-et-de-culture/
Pour en voir plus, découvrez notre balade photographique ci-dessou, bonne visite !


























