Le musée Marmottan Monet met en lumière les néo-romantiques, le temps de l’exposition sous-titrée « Un moment oublié de l’art moderne 1926-1972) ». Près d’une centaine d’œuvres y sont réunies pour faire (re)découvrir l’un des premiers mouvements post-modernes fondé sur la remise en cause de l’abstraction et sur le retour à la figure.
L’accrochage accorde une large place aux artistes emblématiques du mouvement tels que le français Christian Bérard (1902-1949), les russes Pavel Tchelitchew (1898-1957), Eugène (1899-1972) et Léonide Berman (1898-1976) ou encore le hollandais Kristians Tonny (1907-1977), mais notre regard s’est attardé sur les toiles douces et colorées de la peintre versaillaise Thérèse Debains.
Née en 1897 et ancienne élève de l’académie de Ranson, Thérèse Debains était très proche de Christian Bérard, auquel elle était liée par une culture et un goût commun. Le duo fascinait Léonide Berman qui voyait en eux le symbole de l’excellence française. Un triangle amoureux aux conséquences désastreuses finit par nouer les trois précurseurs du né-romantisme. Cependant, Thérèse Debains se démarqua par un retour vers le post-impressionnisme et une gamme de couleurs claires, allant du rose pâle à l’orange vif, à l’image de l’ambigu « Portrait du jeune homme ». D’une grande délicatesse, l’œuvre de l’artiste est principalement constituée de portraits et de tableaux de fleurs ou de paysages, et fût étonnamment ignorée. Espérons que ce coup de projecteur permettra de mettre enfin Thérèse Debains sur le devant de la scène, la place qu’elle mérite !
Exposition Néo-Romantiques – Un moment oublié de l’art moderne 1926-1972 au musée Marmottan Monet jusqu’au 18 juin 2023.
Pour en savoir plus sur l’exposition découvrez notre balade photographique ci-dessous, bonne visite !
