Dans « Hypericon », son nouveau roman graphique, Manuele Fior nous fait voyager de la Vallée des Rois des années 20 au Berlin des années 90, en résulte une belle aventure bohème et sensuelle !

Auréolé du Prix du Meilleur Album au festival d’Angoulême en 2011 pour « Cinq mille kilomètres par seconde », Manuele Fior présente « Hypericon », un nouveau roman graphique à la sensualité particulièrement palpable. Tout commence sur les rives du Nil puis se poursuit en 1998, au côté de Teresa. Cette jeune et brillante étudiante en archéologie vient de décrocher à Berlin un poste d’assistante scientifique en vue d’une exposition sur le trésor de Toutankhamon… puis retour dans le passé, à la découverte du tombeau encore immaculé du roi, dans les années 20. L’auteur italien (tout comme son héroïne) nous fait voyager dans le temps et l’espace. Au fil des aller-retours se trame une histoire d’amour. Insomniaque, rigoureuse et ambitieuse, Teresa trouve l’apaisement dans la personne de Ruben, un jeune artiste bohème, et grâce à une plante, l’Hypericon. Le récit trouve sa force dans ses personnages forts et particulièrement attachants mais aussi dans ses contrastes graphiques. Les dessins de la période égyptienne sont doux, chaleureux et d’une grande nostalgie, par opposition, ceux de la période berlinoise sont réalisés à partir d’un trait plus ferme, plus dynamique, plus dans l’air du temps. Le tout empreint d’une grande mélancolie ! A travers ce récit, Manuele Fior nous amène à nous interroger sur nos espoirs et nos objectifs que nous avions à la veille du nouveau millénaire : Qu’en reste-t-il ?
Hypericon – Scénario et dessin : Manuele Fior – Pages : 144 – Prix : 23 € – Editeur : Dargaud


