Focus sur « Désespoir. Humeur malade  au coucher de soleil » d’Edvard Munch présenté au musée d’Orsay

Le musée d’Orsay dévoile sûrement la plus passionnante exposition de la rentrée : « Edvard Munch – Un poème de vie, d’amour et de mort » et remet en lumière toute une œuvre crépusculaire éclipsée par « Le Cri ».

Exposition Edvard Munch – Un poème de vie, d’amour et de mort – Désespoir. Humeur malade au coucher de soleil © Benoit Gaboriaud

Reproduit à l’infini sur des mugs ou des teeshirts, source d’inspiration pour un grand nombre d’artistes contemporains de tout horizon, « Le Cri » compte parmi les tableaux les plus célèbres de l’humanité. Une peinture expressionniste, poignante et culte, qui a fait de l’ombre à toute l’œuvre d’Edvard Munch, toute aussi troublante. A travers l’exposition « Edvard Much – Un poème de vie, d’amour et de mort », le musée d’Orsay remet donc les pendules à l’heure et présente quelques chefs-d’œuvre dont dont « Le Baiser » (1897), « Autoportrait à la cigarette » (1895), « Soirée sur l’avenue Karl Johan » (1892), « Mélancolie » (1892) ou « Vampire » (1893). Mais c’est sûrement « Désespoir. Humeur malade  au coucher de soleil » qui , par sa grande mélancolie, résume le mieux son œuvre. Qualifié par l’artiste de « Premier Cri », cette toile peinte en 1892, un an avant « Le Cri », est constituée du même décor. Seul le personnage au premier plan diffère. Celui du « Cri »  semble horrifié et renferme toute l’anxiété d’Edvard Munch alors qu’il se dégage de l’autre une grande mélancolie, dépressive presque suicidaire ! Le personnage s’imagine vraisemblablement sauter par-dessus la balustrade face à ce décor de fin du monde bien réel. Edvard Munch l’aurait peint après avoir observé un coucher de soleil d’un rouge flamboyant probablement causé par les cendres émises lors de l’éruption du volcan indonésien Krakatoa, d’après plusieurs experts. Mais les dates ne coïncident pas tout à fait, mystère ! Alors malade et fatigué, l’artiste norvégien y déverse sa détresse et sa résiliation, les deux grands thèmes de ce peintre tourmenté mais aussi éminent coloriste comme le montre très bien l’exposition. Preuve en est avec notre balade photographique. Bonne visite !

Exposition Edvard Munch – Un poème de vie, d’amour et de mort au musée d’Orsay jusqu’au 22 janvier 2023.
Informations pratiques : www.musee-orsay.fr