Vous connaissez Aristide Maillol le sculpteur, et le peintre ?

Artiste célèbre pour ses sculptures de femmes aux formes généreuses, Aristide Maillol (1861-1944) investit le musée d’Orsay et y dévoile également ses peintures, le temps d’une exposition itinérante et monumentale « Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie ».

Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud

Aristide Maillol possède son propre musée à Paris, rue de Grenelle, mais n’avait pas bénéficié d’une large retrospective digne de ce nom à Paris depuis 1961, au musée national d’art moderne pour le centenaire de sa naissance. Pas d’anniversaire cette fois-ci, mais le musée d’Orsay rattrape le temps en lui consacrant une exposition monumentale dont une large partie est consacré à sa peinture.

Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud

Et oui ! Maillol est venu tard à la sculpture. D’abord peintre, il se tourne vers la tapisserie et les arts décoratifs et tisse des liens étroits avec les Nabis, s’inspirant de Gauguin et Puvis de Chavannes. En 1894, il peint la vague (présenté dans cette exposition), une peinture résolument moderne dans laquelle il représente une femme nue affrontant la fraicheur d’une vague dans une position étrange, en équilibre sur une seule jambe. L’histoire raconte que le modèle a posé allongé dans l’atelier de Maillol qui a ensuite redressé la silhouette dans sa peinture. Ce tableau est le début d’une longue série consacrée aux baigneuses, déclinée aussi en tapisserie, en gravure et en sculpture. 

Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay – La Vague, 1894 © Benoit Gaboriaud

La mer et l’eau sont des thèmes qui reviennent souvent dans l’œuvre de l’artiste, de manière directe ou indirecte. Sa statue la plus célèbre « Méditerranée » en est le parfait exemple. Dévoilé en 1905 au Salon d’automne, elle surprend par sa simplicité, en opposition avec le style dominant de son époque initié par Rodin. Chez Maillol, pas d’émotion exagérée, pas de muscles saillants ! Ce mouvement de simplification dont il est un des pionniers est baptisé « retour à l’ordre ». Fort de ce succès, le comte allemand Harry Kessler, qui lui avait commandé cette sculpture en 1904, devient son mécène. Maillol produit pour lui deux autres chefs-d’œuvre : « Le Cycliste », représentant le coureur cycliste Gaston Colin alors petit ami du comte, et « Le Désir ».

Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay – Le cycliste © Benoit Gaboriaud

Toutes ses œuvres marquantes sont à découvrir au musée d’Orsay dans l’exposition « Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie » jusqu’au 21 août 2022 puis à la Kunsthaus de Zurich du 7 octobre 2022 au 23 janvier 2023, et à La Piscine – Musée d’art et d’industrie André Diligent de Roubaix du 18 février au 21 mai 2023. Nous vous en dévoilons une partie en photographie, ci-dessous. Bonne visite !

Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay – Le désir © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud
Aristide Maillol (1861-1944). La quête de l’harmonie au musée d’Orsay © Benoit Gaboriaud