WEG, une transe chorégraphique et jouissive magnifiée par la partition déjantée de Lea Petra

La danseuse d’exception et chorégraphe argentine installée à Bruxelles, Ayelen Parolin, présente « WEG » au Théâtre Nationale de Chaillot. Une transe drôle et troublante sublimée par le chaos rythmique de Lea Petra.

WEG – Bande-annonce

Sur scène un piano et huit danseurs… le calme. Puis les premières notes, les premiers bruits de Lea Petra viennent très vite rompre ce silence. La musicienne déjantée provoque, à l’aide entre autres de boîtiers de CD en plastique, un chaos sonore sur lequel les danseurs hésitants commencent à s’animer tels des pantins. Parmi eux : un homme en tutu fuchsia, un autre au corps d’Apollon vêtu d’un short doré et d’une collerette rose bonbon. Le ton est donné ! Ne manquant pas de fantaisie et d’humour, « WEG » dessine une humanité dansante et un écosystème en évolution. Ayelen Parolin a commencé à l’imaginer après la lecture de « Sapiens » de Yuval Noah Harari : « j’ai commencé à fantasmer sur l’idée de créer une pièce nourrie d’univers intimes, de dévoilements du soi. J’ai voulu travailler, avec « WEG », sur les fantasmes exubérants qui habitent ce sapiens paradoxal, inconséquent, instable et fragile ». Sur des rythmes évoquant les battements déstructurés d’un cœur, « WEG » célèbre la quête de la jouissance interne et personnelle. Un spectacle libérateur !

WEG © Hofmann

WEG au Théâtre National de Chaillot jusqu’au 1er avril. Durée 50 min.
Avec : Daniel Barkan, Baptiste Cazaux, Jeanne Colin, Piet Defrancq, Daan Jaartsveld, Kinga Jaczewska, Dan Mussett & Bianca Zueneli.
Informations pratiques : http://www.theatre-chaillot.fr