Histoire presque banale, « Dernier week-end de janvier » raconte la genèse d’une idylle extra conjugale avec charme et délicatesse !

Chef de file d’une nouvelle génération d’auteurs qui mêle BD, manga, animation et jeu vidéo, Bastien Vivès s’intéresse surtout, et depuis un grand nombre d’albums à succès, à l’intimité, aux gestes sensuels et innocents ou non ! On retrouve tout son savoir-faire en la matière dans « Dernier week-end de janvier », un récit simple mais efficace !

Au Festival International de la Bande Dessinée, Denis Choupin fait des dédicaces. Quoi de plus banal pour un dessinateur reconnu ? Cette séance aurait dû être routinière si elle n’avait pas été bousculée par l’arrivée de Vanessa. Cette jeune femme presque fatale vient lui demander, sur un ton détaché et sarcastique, une dédicace pour son mari collectionneur. Par la même occasion, elle bouscule son quotidien fait de repas sur le pouce et de vieux copains croisés en coup de vent. L’artiste est censé avancer son retour pour les fiançailles de son fils et montrer ses originaux à un galeriste, mais cette femme en imperméable énigmatique devient sa priorité, même s’il devra passer par son mari pour la revoir. En soulignant avec subtilité, chaque regard, chaque geste, Bastien Vivès magnifie les deux amants, lors notamment de soirées en boites de nuit, et fait de cette liaison extra conjugale presque banale, une grande histoire probablement influencée par le cinéma italien des années 60, de « La notte » d’Antonioni à « La dolce vita » de Fellini !



Dernier week-end de janvier – Scénario et dessin : Bastien Vivès – Pages : 184 – Prix : 20 € – Editeur : Casterman
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